Avant l’essor des véhicules électrifiés, le choix de la motorisation se résumait souvent à une simple question : essence ou diesel. Les autres énergies comme le GPL ou le bioéthanol étaient rarement prises en compte. Le choix se faisait principalement en fonction du profil du conducteur. Ainsi, pour les « gros rouleurs » parcourant plus de 25 000 à 30 000 km par an, le diesel s’imposait comme une évidence. Tandis que les conducteurs réalisant moins de 20 000 km par an optaient généralement pour l’essence. Ce schéma, bien que légèrement influencé par la marque ou le modèle, restait globalement simple à suivre.
Aujourd’hui, avec l’arrivée des motorisations hybrides et 100% électriques, le choix s’est élargi. Les besoins des conducteurs n’ont pas fondamentalement changé. Mais la diversité des offres oblige à réfléchir à la motorisation bien avant même de choisir la marque ou le modèle du véhicule. Les motorisations thermiques, comme l’essence, le diesel, le bioéthanol ou le GPL, coexistent désormais avec des alternatives plus écologiques.
Un autre facteur clé dans ce choix est le coût de l’énergie, qui influence de plus en plus la décision des acheteurs. Ce paramètre est souvent déterminant et guide largement vers une motorisation spécifique. Une fois cette décision prise, il ne reste qu’à sélectionner le modèle de véhicule en fonction de ses préférences. Avec quelques exceptions liées à des métiers particuliers ou à des choix personnels. Ce schéma reflète bien la réalité actuelle pour la majorité des conducteurs.
Le diesel
Le diesel a longtemps dominé le marché français, représentant jusqu’à 70 % des ventes de voitures neuves au milieu des années 2000, avec près de 7 véhicules sur 10 équipés de moteurs diesel. Cependant, cette tendance s’est progressivement inversée, en particulier pour les petites voitures, où l’intérêt pour le diesel a nettement diminué.
Certains constructeurs ont même choisi d’éliminer totalement le diesel de leur gamme. Tandis que d’autres l’ont réservé aux véhicules plus grands, comme les berlines, SUV et monospaces. Où il reste pertinent pour les longs trajets et les véhicules plus lourds, grâce à sa consommation plus faible.
Aujourd’hui, la situation a radicalement changé avec l’arrivée des nouvelles normes antipollutions et des Zones à Faibles Émissions (ZFE) dans les grandes agglomérations. Pour ceux qui circulent principalement en ville, le diesel est devenu non seulement superflu. Mais parfois interdit si le véhicule n’est pas conforme aux vignettes Crit’Air.
En plus de cela, la crise énergétique actuelle a fait grimper le prix du litre de diesel, le rendant de temps en temps plus cher que l’essence. Ainsi, le diesel a perdu son avantage économique. Lors de l’achat d’un véhicule neuf, cette motorisation est souvent indisponible sur certains modèles. Obligeant les acheteurs à se tourner vers d’autres options.
L’essence
L’essence, longtemps délaissée au profit du diesel, n’a jamais disparu et reste un choix apprécié. Surtout par les passionnés de conduite. Si le diesel a dominé le marché pour des raisons économiques, l’essence a toujours séduit par son agrément de conduite. Le bruit plus plaisant de son moteur et une expérience plus fluide, malgré un coût légèrement supérieur à la pompe.
Aujourd’hui, de nombreux véhicules sont proposés uniquement avec des motorisations essence, qu’elles soient thermiques ou hybrides. Bien que l’autonomie des moteurs essence soit généralement inférieure à celle des diesels, les récents écarts de prix à la pompe ont redonné à l’essence un avantage économique certain.
Sur le plan écologique, les moteurs essence sont souvent moins pénalisés que les diesels en termes d’émissions. Un facteur de plus à prendre en compte dans le contexte des nouvelles zones à faibles émissions (ZFE). Avec une meilleure compatibilité pour les vignettes Crit’Air, l’essence devient un choix judicieux pour les conducteurs urbains soucieux de leur mobilité future.
Le bioéthanol
Le bioéthanol E85, longtemps négligé, s’impose aujourd’hui comme une alternative intéressante au carburant classique. Offrant des performances proches de l’essence, il se distingue par son prix à la pompe, majoritairement inférieur de 1 € par litre. Toutefois, il faut noter qu’il entraîne une surconsommation d’environ 15 à 20 %. Si votre véhicule est configuré en bicarburation essence + bioéthanol, vous pourrez alterner entre E85 et essence selon la disponibilité. De plus, de nombreux moteurs essence récents peuvent être adaptés au bioéthanol par des professionnels agréés. Rendant cette solution rentable malgré la consommation légèrement plus élevée.
Les hybrides
Les véhicules hybrides connaissent un essor considérable, envahissant les concessions automobiles. Ils représentent une transition idéale entre les moteurs thermiques et les modèles 100 % électriques. Ces véhicules combinent un moteur thermique (essentiellement essence) et un moteur électrique. Permettant une conduite plus écologique, notamment en centre-ville grâce à leur capacité à rouler à basse vitesse en mode tout électrique. Il existe plusieurs configurations hybrides : certaines rechargent leurs batteries par récupération d’énergie (au freinage, par exemple). Tandis que d’autres sont des hybrides rechargeables nécessitant une borne pour refaire le plein d’électricité.
Les véhicules 100 % électriques, quant à eux, sont en pleine expansion et constituent l’une des plus grandes révolutions technologiques de ces dernières années. Autrefois limités par leur autonomie et le temps de recharge. Les progrès récents permettent à ces véhicules de devenir une alternative sérieuse, surtout pour les trajets quotidiens. Ils sont alimentés exclusivement par de l’électricité et nécessitent une recharge via des bornes spécifiques. Le confort, le silence de conduite et la réduction de l’empreinte environnementale en font un choix de plus en plus prisé. Même si l’autonomie et les infrastructures de recharge sont encore des facteurs à prendre en compte.
Quelle motorisation pour quel usage ?
Le choix d’un véhicule dépend avant tout de vos besoins réels, qu’ils soient quotidiens, hebdomadaires, mensuels ou ponctuels. Pour une utilisation principalement urbaine, une micro-citadine, citadine ou un mini-SUV 100% électrique peut être idéal. À condition d’avoir accès facilement à des bornes de recharge. Que ce soit à domicile ou sur votre lieu de travail.
Si vos déplacements sont plus longs et fréquents, un véhicule hybride ou thermique sera probablement plus adapté. Les véhicules hybrides offrent un compromis intéressant, combinant une conduite électrique en ville avec une motorisation thermique pour les trajets plus longs.
Quant aux motorisations classiques comme le diesel, l’essence ou le bioéthanol, elles restent pertinentes malgré la fluctuation du prix des carburants. Le bioéthanol représente une alternative intéressante, car moins polluante. Cependant, avec l’horizon 2035 où l’Europe prévoit de bannir les véhicules thermiques polluants. Le choix d’un véhicule se tourne de plus en plus vers des solutions plus durables. Ces éléments peuvent vous aider à mieux orienter votre choix de véhicule pour l’avenir.